A la rencontre de... Patrick Julia !

À l'occasion du centenaire du club, nous vous invitons à partir à la rencontre de figures historiques du club. Qu'ils soient anciens joueurs, anciens dirigeants, fidèles supporters ou même bénévoles, ces personnes ont été témoins et acteurs de la légende rouge et noire. Nous sommes allés les voir afin de leur poser quelques questions.

 

Aujourd'hui, nous rencontrons Patrick Julia, entraineur et joueur emblématique de l’USR.

 

Bonjour, pouvez-vous présenter en quelques mots ?

Bonjour, je suis Patrick Julia, j’ai 59 ans et je suis agriculteur à St Jean Delnous. Je suis marié à une réquistanaise, Véro, et père de trois enfants : Damien (école de foot Réquista et ancien joueur de l’USR), Xavier (joueur et entraineur de l’USR actuellement)  et Alisson, supportrice de tout temps des rouges et noirs et de ses frères, de son papa et de son compagnon Geoffrey. Je suis également tout jeune grand-père d’une magnifique petite Adèle.

 

Quel était votre rôle au sein du club ? Combien de temps êtes-vous resté au club ?

Je n’ai jamais compté les années passées au sein de l’USR où j’ai occupé plusieurs postes.

J’ai rejoint le club en tant que joueur en 1981, puis avançant dans l’âge j’ai fait fonction d’entraineur-joueur de l’équipe 1, puis de l’équipe 2 pour ensuite encadrer les équipes de jeunes des – de 15 ans et des – de 17 ans à l’AJSR.

Honnêtement, je ne sais pas, je dirais entre 25 et 30 ans !

Que représente à vos yeux l'USR ?

Pour moi, l’USR est un grand club, un des plus grands clubs aveyronnais avec ses hauts et ses moments plus difficiles. Mais il est toujours là et même en D1 actuellement, il y a plus de spectateurs à Robert Fournier que dans beaucoup de stades de Régionale 1 !

Les jeunes dirigeants actuels font un très bon travail et pérennisent très bien l’esprit de notre club de cœur de toujours. Bravo à eux !

 

En quoi le foot d'avant était différent de celui d'aujourd'hui ?

Le foot actuel demande beaucoup plus d’intensité physique. Auparavant un joueur très  technique pouvait faire la différence (n’est-ce pas Phil ou Marc ?). Aujourd’hui, la technique ne suffit plus il faut plus.

Quel est votre meilleur souvenir lié à ce club ?

Des souvenirs, il y en a tellement ! Vous savez, j’ai eu la chance d’évoluer au sein de la plus forte équipe que Réquista n’ait  jamais connu avec de très bons et grands moments de joies, d’émotions et de fierté !

Je suis arrivé en PH et j’ai pu jouer 4 saisons en 4ème division nationale.

Pour les grands moments, il y a eu cette victoire au tout début, en 1982, en coupe du Midi (première d’une belle aventure). La saison suivante, en 1983,  nouveau promu en DH, aucune équipe de la poule n’a pu nous suivre, si ce n’est Luzenac qui est venu jouer et perdre sa dernière chance dans un Robert Fournier bondé, et ce malgré un temps maussade. Une journée historique dans la vie du club qui officialisait ainsi sa montée en D4 !

Il y a bien sûr aussi tous ces matches à la maison, tous ces clubs de « grandes villes » venus fouler la pelouse de Robert Fournier et affronter le millier de spectateurs et même plus , agglutinés dans les tribunes, autour des mains courantes ou en face côté « sapins » ! Des passionnés, des fidèles venus de tout le département. Impressionnant, inoubliable ! Pour faire court, il y a aussi cette victoire en coupe de l’Aveyron en 1995 avec l’équipe 2 et un peu plus tard la Coupe des Réserves avec l’équipe 3 ! Tant de bons moments qui me donnent les frissons rien que de les évoquer !

 

Et le moins bon ?

Des moins bons bien sûr qu’il y en a eu, mais on préfère les oublier. Je dirais sportivement la descente de D4 en 1987/1988 et l’élimination en coupe de France à Fleurance au 7ème tour en 85 qui en cas de victoire nous aurait permis d’affronter Montpellier Hérault le tour suivant et à la maison.

Humainement, et ce fut le moment le plus douloureux et triste de la vie du club, ce 1er décembre 2001, l’accident de Patrick, qui allait accompagner les – de 13 ans en sélection de l’Aveyron, et qui lui couta la vie et laissa les rouges et noirs orphelins. Un évènement tragique qui signa un virage brutal dans la bonne marche de l’USR. Plus rien ne serait comme avant…

 

Quel joueur/coéquipier/entraineur/dirigeant vous a le plus marqué ?

De toutes ces années, en tant que joueur, je voudrais être reconnaissant et remercier tous les dirigeants  et bénévoles qui ont su apporter leur savoir-faire (chacun à sa manière : terrain, traçage, tonte, repas, déplacements…). Ils ont donné beaucoup de leur temps personnel, semaines et weekends, surtout à ceux de la D4 et nous ont permis de donner le maximum de nous-même pour évoluer dans les meilleures conditions à ce niveau. Et Dieu sait si ce n’était pas simple tous les jours ! Nous étions choyés comme des pros, merci à eux !

Concernant les joueurs, dirigeants, bénévoles  et coéquipiers, j’en ai côtoyé tellement tout au long de ces années qu’il m’est impossible de donner un seul nom mais je n’oublierai jamais les affinités avec les potes  de St Jean Delnous, depuis l’école primaire avec M. Cros jusqu’au plus haut niveau de la D4 et ces premières sensations de joie et de bonheur vécues sur un terrain de foot. Les mêmes jusqu’au dernier match !

 

Suivez-vous toujours l'actualité et les résultats du club ?

Oui bien sûr, et j’échange beaucoup avec Xavier, et suis les résultats tous les weekends. Je suis et resterai  un supporter de cœur des rouges et noirs mais pour ne pas mentir, je ne vais plus au stade et pourtant il est toujours aussi  beau !

Je sais que j’ai été long mais le foot c’est la passion de toute une vie, de toute ma vie et elle l’emporte encore et toujours.

 

Nous souhaitions remercier chaleureusement Patrick Julia d'avoir pris le temps de répondre à nos questions. Et nous vous donnons rendez-vous très vite pour une nouvelle interview.